lundi 4 novembre 2013

Mesures gouvernementales contre la vie chère et rentrée des classes : véritable cadeau ou cadeau empoisonné ?

Mesures gouvernementales contre la vie chère et rentrée des classes : véritable cadeau ou cadeau empoisonné ?
 
 
Le mercredi 11 septembre 2013, le Ministre de l’Economie et des Finances a annoncé un ensemble de mesures fortes (compte-rendu du Conseil des Ministres du mercredi 11 septembre 2013) visant à atténuer les difficultés que vivent les populations au quotidien, dans un premier temps. Dans un second temps, ces mesures devraient permettre d’améliorer les conditions de vie des Burkinabè. D’un coût global de 64 766 699 948 Francs CFA, ces mesures ont été prises « dans le soucis d’apporter des réponses adéquates aux préoccupations des différentes couches sociales ». Ces mesures n’ayant pas été prévues dans l’exercice budgétaire de 2013, elles vont probablement entraîner le vote d’une loi de finance rectificative.
Le contexte principal dans lequel ces mesures ont été prises est celui de la vie chère. A ce contexte s’ajoute celui de la rentrée des classes, tant au niveau scolaire qu’universitaire.  En sus donc de l’atténuation de la vie chère, ces mesures se présentent aussi comme un « cadeau » du gouvernement aux populations à la veille de la rentrée. Toutefois, au vu des caractéristiques de l’économie burkinabè et du comportement des agents économiques (commerçants, bailleurs de maisons, consommateurs, producteur, etc.), on est en droit de se poser la question : s’agit-il d’un véritable cadeau ou d’un cadeau empoisonné ? Avant, jetons un regard sur le type de mesures et les bénéficiaires.
Les mesures prises par le gouvernement peuvent être regroupées en deux catégories : des mesures conjoncturelles et des mesures structurelles. Les mesures structurelles sont celles visant les salaires des travailleurs des secteurs public et privé, la construction d’infrastructures universitaires et enfin le relèvement des aides et prêts FONER[1] au profit des étudiants. Ces mesures ont un caractère temporel indéterminé. A compter de la date d’entrée en vigueur, elles auront cours jusqu’à une prochaine modification.
Les mesures conjoncturelles, quant à elles, ont une durée limitée et connue. Le ministre a annoncé ces mesures pour le reste de l’année 2013, soit une durée de 3 mois. Il s’agit de mesures telles que la consolidation des filets sociaux en faveur des groupes vulnérables, le recrutement de volontaires et de jeunes et femmes pour les travaux à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO). En outre, certaines de ces mesures conjoncturelles peuvent indirectement avoir des effets à long terme. Il s’agit des mesures de financement des jeunes diplômés et des projets. Ces financements pourraient permettre de créer un cycle positif de création d’emploi, pourvu que les projets financés arrivent à être viables. 
Un autre aspect relatif à ces mesures concerne les acteurs touchés par ces mesures. On voit de façon perceptible que le gouvernement a fourni un effort considérable pour prendre en compte le maximum d’acteurs de la population Burkinabè. Toutefois, certains acteurs sont plus touchés par ces mesures que d’autres. Si l’on peut dire qu’une mesure comme la mise en place de boutiques témoins concerne toute la population, d’autres mesures, par contre, concernent des acteurs bien identifiés (travailleurs des secteurs public et privé, étudiants, certains groupes vulnérables, etc.).
Le comportement des agents économiques Burkinabè montre que les annonces de hausse de salaires (quelle que soit la nature de cette hausse) conduisent à une hausse des prix. Cela s’explique par la loi de l’offre et de la demande. Certains acteurs (les commerçants par exemple) justifient les hausses de prix par le fait que les autres acteurs (les fonctionnaires par exemple) ayant plus de revenus, cela signifie donc qu’ils ont les moyens de payer plus pour le même produit. Par le passé, on a déjà vu de très fortes hausses de prix justifiées par le fait que pendant longtemps, ces prix avaient été maintenus afin de ne pas envenimer la situation sociale, bien que les acteurs concernés aient soutenu ne pas faire de profit avec les anciens prix.
Ainsi, rien n’est moins sûr quant à des hausses probables de certains produits sur le marché. Le gouvernement à la suite de ces mesures a entamé des discussions avec un ensemble d’acteurs afin d’aboutir à des réductions de prix de certains produits de grande consommation tels que le riz, le maïs, l’huile ou encore le sucre. Au moment où nous écrivions cet article, ces négociations étaient toujours en cours. Cependant, les risques de hausses sont bien réels dans d’autres secteurs et sur d’autres produits, notamment au niveau de l’immobilier. Les prix des loyers risquent très probablement de connaitre des hausses si ce n’est déjà fait ; d’autant plus que la hausse annoncée des salaires concerne essentiellement l’indemnité de logement.
Quand on sait donc que les hausses de salaires constituent le plus souvent des signaux utilisés par certains acteurs économiques pour augmenter les prix des produits de consommation d’où une spirale inflationniste, les Burkinabè ont de bonnes raisons de s’inquiéter par rapport à la rentrée imminente des classes.

La rentrée des classes est une période de l’année au cours de laquelle les parents d’élèves et d’étudiants sont fortement éprouvés sur le plan financier. En effet, en plus des dépenses habituelles du ménage (loyer, santé, nourriture, etc.) s’ajoutent les dépenses d’éducation des enfants. Ces dépenses comprennent, entre autres, les frais de scolarité, l’achat des manuels et fournitures scolaires, etc. Une hausse des salaires conjuguée à une baisse de prix des produits de grande consommation ne peut être qu’un cadeau exceptionnel que le gouvernement pourrait offrir à sa population. Une telle situation agirait à deux niveaux.
Dans un premier temps, la hausse des salaires va entraîner une hausse du pouvoir d’achat des agents économiques, en d’autres termes, ils pourront acheter plus de biens qu’ils ne pouvaient se permettre. Dans un second temps, la baisse des prix des produits de grande consommation va se traduire par une autre hausse du pouvoir d’achat des agents. En cumulant donc ces deux effets, les agents économiques se retrouvent encore plus à l’aise face à la rentrée. D’une part, les dépenses habituelles sont atténuées et d’autre part, la capacité à faire face aux dépenses de rentrée est accrue. On a alors une augmentation des possibilités des agents économiques, d’où une amélioration de leur bien-être. L’effet des mesures gouvernementales que nous venons de décrire ne peut être possible qu’à condition que le gouvernement arrive effectivement à maîtriser ou à contenir une éventuelle spirale inflationniste à venir. Les effets que nous venons de décrire nécessitent que aussi bien la hausse des salaires que la baisse des prix ne soient pas dérisoires.

Dans le cas où le gouvernement n’arrive pas maîtriser la spirale inflationniste qui pourrait apparaitre suite aux dernières mesures contre la vie chère, les populations Burkinabè risquent de vivre une rentrée des classes assez difficile. La hausse des salaires ne concerne que les agents de la fonction publique (indemnité de logement et baisse de l’IUTS[2]) et les agents du secteur privé formel à travers la baisse de l’IUTS. Comme nous l’avions expliqué plus haut, cette hausse des salaires qui ne concernent qu’un nombre bien limité d’acteurs économiques, pourrait entraîner une hausse de prix de certains produits et créer une spirale inflationniste. Les autres acteurs, en l’occurrence les commerçants, se sentant « mis à l’écart[3] » peuvent réagir en faisant évoluer leur prix à la hausse. En général, lorsque les prix augmentent dans un secteur, on observe une sorte de « ruissellement » qui entraine des hausses de prix dans les autres secteurs. Les prix des fournitures scolaires tout comme les frais de scolarité pourraient connaître des hausses. Ainsi, une spirale inflationniste se crée. Non seulement les dépenses habituelles vont augmenter mais aussi du fait d’une augmentation plus que prévue des dépenses liées à la rentrée, on aura finalement des dépenses plus que proportionnelles à l’augmentation des salaires. Pour les acteurs n’ayant pas bénéficié d’augmentation de salaire, la situation sera encore plus difficile. Le risque de dégradation du niveau de vie de la population est bien réel. Ces mesures seraient alors perçues comme un trompe-œil qui n’arrangeraient rien dans la situation actuelle.
Pour ne pas tomber dans une situation de rentrée difficile pour les populations, le gouvernement doit être plus vigilant sur l’évolution des prix ainsi que leur contrôle. Lors de l’annonce des mesures contre la vie chère, le ministre a annoncé le renforcement de la capacité des structures de contrôle des prix avec une enveloppe de 1 milliard de Francs CFA. Cette mesure est très salutaire et permettra d’avoir une certaine maîtrise au niveau des prix. L’accroissement des contrôles va amener les acteurs économiques à ne pas manipuler les prix à leur guise. Aussi, si la baisse annoncée des prix de certains produits de grande consommation venait à être effective dans les délais annoncés, l’effet des mesures prises par le gouvernement contre la vie chère serait encore plus perceptible au sein de la population.
En conclusion, il existe bien un risque de hausse des prix suite aux mesures prises par le gouvernement contre la vie chère. Ce qui serait de nature à perturber les ménages plus que d’habitude dans ce contexte de rentrée des classes. Le « cadeau » de rentrée que le gouvernement veut offrir aux populations peut donc s’avérer être un « cadeau empoisonné ».  La baisse des prix à venir pour certains produits de grande consommation et le renforcement du contrôle des prix doivent permettre de contrer une hausse éventuelle des prix. Dès lors, les mesures connaitront une efficacité certaine et la rentrée des classes sera plus joyeuse que d’habitude pour les parents d’élèves et d’étudiants.
 
 
 
                                                                                                                                                              




[1] Fonds National pour l’Education et la Recherche
[2] Impôt Unique sur le Traitement des Salaires
[3] Par exemple, une mesure comme la baisse du prix du carburant concernera plus d’acteurs qu’une baisse de salaire

jeudi 10 octobre 2013


Le secteur de la microfinance au Burkina Faso : importance et acteurs
 

La microfinance est une activité d’offre de services financiers (épargne, crédit, assurances, etc.) à destination des plus pauvres qui n’ont pas accès aux institutions financières classiques (les banques notamment) et qui sont sans activité salariée régulière. De nos jours, il est unanimement reconnu que la microfinance peut jouer un rôle très important dans le processus de développement des pays en développement tels que le Burkina Faso. Pour preuve, l’économiste et entrepreneur bangladais, Muhammad Yunus a reçu,  le 13 octobre 2006, le prix Nobel de la Paix conjointement avec la Grameen Bank (institution qu’il a fondé) pour « leurs efforts pour promouvoir le développement économique et social à partir de la base ». Cette distinction lui a été accordée une année après avoir eu le rarissime privilège d’être nominé à la fois pour les prix Nobel d’Economie et de la Paix en 2005. La Grameen Bank est aujourd’hui une institution de microfinance mondialement reconnue et constitue une référence en matière de financement des pauvres, d’où le sobriquet de « banquier des pauvres » donné à Muhammad Yunus.


La microfinance peut constituer une vraie panacée pour le financement du développement dans des pays comme le Burkina Faso où le niveau de pauvreté est élevé (43,9% en 2009/2010)[1] et où on observe un secteur informel ayant une grande importance dans l’animation de l’économie du pays. La microfinance en tant que système de financement des moins nantis se présente sous des formes diverses et variées. Elle implique également une variété d’acteurs. Ce secteur est animé par un certain nombre qui œuvre à faire de lui un levier important pour le développement du pays.

Cinq groupes d’acteurs interviennent principalement dans le secteur de la microfinance au Burkina Faso. Ce sont les Institutions de Microfinance, l’Etat, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest,  l’Association  Professionnelle des Institutions de Microfinance, et  les différents Partenaires Techniques et Financiers.

Les Institutions de Microfinance (IMF)

Selon la Stratégie Nationale de Microfinance (SNMF) 2012-2016, une institution de microfinance (IMF) ou un système financier décentralisé (SFD) est une entreprise financière qui offre des services de microfinance et doit, à terme, couvrir ses charges et dégager une marge sans appui extérieur pour assurer sa pérennité. Les services financiers gérés par les IMF sont principalement l’épargne, les crédits, les transferts et de plus en plus les assurances. Les IMF sont règlementées par les lois n° 023-2009/AN du 14 mai 2009 portant réglementation des IMF et n°18-97/AN du 30 juillet 1997 qui définit et réprime l’usure ainsi que par le décret n° 2009-839/PRES/PM/MEF du 18 décembre 2009 portant réglementation des IMF.

On distingue trois (3) formes institutionnelles des IMF au Burkina Faso (i) les institutions mutuelles ou coopératives d’épargne et de crédit, (ii) les structures de crédits directs ou solidaires et (iii) les sociétés commerciales, qui constituent une forme émergente d’IMF au Burkina Faso.

Au 31 décembre 2010, le secteur de la microfinance comptait 286 structures réparties comme suit :

- 176 IMF agrées organisées en réseau ;
- 83 IMF de base non affiliées à un réseau ;
- 4 IMF dont les agréments ont expiré et qui ont introduit un dossier de demande d’agrément ;
- 23 structures non en règle (dont la demande n’a pas encore été approuvée).

La forme institutionnelle dominante est celle des mutuelles ou coopératives d’épargne et de crédit. Dans le secteur de la microfinance, le Réseau des Caisses Populaires du Burkina (RCPB) est, de loin, la structure la plus importante. A elle seule, cette structure comptait 30% des points de service, 60% de la clientèle et 80% des encours d’épargne et de crédit en 2010.

Entre 2007 et 2010, l’encours d’épargne est passé de 55,01 à 83,3 milliards de FCFA, soit une croissance moyenne de 10,93% par an. Cette croissance annuelle montre que le secteur prend une ampleur de plus en plus importante. Ce qui s’explique par l’augmentation des dépôts moyens et du nombre de clients qui est passé de 928 849 à 1 176 286 entre 2007 et 2010. Cette augmentation de l’encours d’épargne s’accompagne d’une augmentation de l’encours de crédit. L’encours de crédit sur la période 2007-2010 croit en moyenne de 10,50% par an passant de 53,37 à 79,4 milliards de FCFA.

En 2010, les 263 IMF, soit le secteur de la microfinance dans sa globalité, pesait 83,3 milliards de FCFA de dépôts et 79,4 milliards de crédits pour 1 176 286 clients. On a donc 95,31% des dépôts qui sont redistribués en crédit. En comparaison, en 2009, le secteur bancaire avec 11 banques et 5 établissements financiers gérait environ un demi-million de comptes à travers 183 agences et bureaux, mobilisait près de 1000 milliards de FCFA en épargne et redistribuait les 75% en crédits. Tout le secteur de la microfinance vaut en équivalence à une banque moyenne burkinabè. Mais en termes d’accès, plus de personnes ont accès au financement via la microfinance. En considérant la répartition géographique des agences, on est encore plus conforté dans la position selon laquelle la microfinance est le système de financement des pauvres par excellence. On compte au moins une agence dans toutes les provinces du Burkina.

L’Etat

L’Etat joue principalement un rôle de surveillance, d’accompagnement et de promotion des activités du secteur. Ce rôle de l’Etat, d’antan assuré par la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique à travers la Cellule de Suivi et de Contrôle des Institutions Financières Décentralisées, est aujourd’hui assuré par la Direction de la Microfinance. Cette Direction a été créée en 2007 par le Décret n°2007-267/PRES/PM/MFB. Cette Direction a pour missions principales (i) d’exercer la tutelle du Ministère chargé des Finances sur les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit ; (ii) de contribuer à la création d’un environnement favorable à l’émergence et au développement d’un réseau bancaire mutualiste pouvant servir adéquatement et en toute sécurité les populations en services et produits financiers ; (iii) d’organiser la collecte, le traitement et la diffusion des informations statistiques relatives à l’ensemble des activités des institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit et (iv) d’assurer le suivi et le contrôle des organisations ou structures de collecte de l’épargne et/ou d’octroi de crédit, non constituées sous forme mutualiste ou coopérative et non soumises à la réglementation bancaire.

Le secteur de la microfinance est régi par une Stratégie Nationale de la Microfinance (SNMF) pour la période 2012-2016. La vision de cette stratégie se formule comme suit « en 2016, le Burkina Faso dispose d’un secteur de la microfinance plus professionnel, mieux assaini et intégré au secteur financier, avec des institutions viables et pérennes, offrant des services financiers de qualité et couvrant la demande solvable des populations à faibles revenus (femmes, jeunes, micro- entrepreneurs notamment) tant en milieu urbain que rural ». De façon globale, cette stratégie a pour objectif de favoriser, dans une démarche de finance inclusive, l'accès d'une large proportion de la population à des produits et services financiers diversifiés et adaptés, offerts par des systèmes financiers décentralisés (SFD) pérennes, supervisés et évoluant dans un contexte légal, règlementaire et fiscal favorable.

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)

La BCEAO est le dépositaire par excellence de la politique monétaire dans la zone UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine), donc au Burkina Faso. A ce titre, aucune activité relevant du secteur financier ne saurait être conduite sans son aval. La microfinance étant une sous-branche du secteur financier, la BCEAO y joue un rôle important. Son intervention dans ce secteur se situe au niveau (i) de l’appui à la formation des acteurs du secteur ; (ii) l’appui technique et financier à la Direction de la Microfinance ; (iii) la réglementation du secteur par la conception des textes réglementaires et les règles de gestion ; (iv) la production de statistiques sur le secteur et (v) la participation aux côtés de la Direction de la Microfinance aux activités de contrôle du secteur.

L’Association Professionnelle des Institutions de Microfinance du Burkina Faso (APIM-BF)

L’APIM-BF est une structure qui regroupe plusieurs institutions de microfinance au Burkina Faso et ayant pour mission de leur offrir des services de renforcement de capacités et d’organisation. Elle est le résultat d’une fusion en juin 2002 de l’Association Professionnelle des Institutions d’Epargne et de Crédit (APIDEC) et l’Association des Intervenants en Microfinance (ASIMIF). L’APIM-BF a pour rôles principaux de (i) renforcer les liens entre les membres ainsi que leurs capacités afin de les rendre plus efficaces et crédibles ; (ii) favoriser les mécanismes des services financiers et non financiers et l’accessibilité des institutions de microfinance ; (iii) faciliter les échanges avec les pouvoirs publics et les marchés financiers et travailler à développer l’épargne en vue de favoriser la prospérité économique et sociale du pays ; (iv) réunir des informations et des données utiles intéressant la profession d’épargne et de crédit et (v) veiller au respect par les membres de la déontologie et de la réglementation sur les institutions d’épargne et de crédit en vigueur au Burkina Faso. Au 30 avril 2009, l’APIM-BF comptait 47 organisations membres.

Les banques commerciales

Longtemps considérées comme des opérations à risques, les activités de microfinancement ont commencé à intéresser les banques à partir du développement de plus en plus important du secteur. Au Burkina Faso, les premières banques à s’intéresser à ce secteur sont Ecobank, la Bank of Africa (BoA) et la Banque Commerciale du Burkina (BCB). Ecobank se positionne dans ce secteur avec la mise en place de la Société de Financement de la Petite Entreprise (SOFIPE). La BCB a lancé en 2003 un produit microfinance en vue de répondre au besoin du secteur informel. La BoA, quant à elle, refinance des institutions de microfinance qui remplissent certains critères.

Les autres partenaires techniques et financiers

On peut les classer en deux catégories : la coopération bilatérale et les partenaires techniques et financiers multilatéraux.

Les principaux partenaires bilatéraux sur le plan technique et financier sont : l'Allemagne, la Belgique, le Canada, la France, le Luxembourg, la République de Chine, le Royaume du Danemark, le Royaume des Pays Bas et la Suisse. Ils interviennent dans le secteur de la microfinance par l’intermédiaire d’organismes publics ou privés de coopération. Ces interventions prennent la forme d’appuis techniques et financiers aux expériences déjà existantes, de promotion de nouvelles expériences, de sécurisation des opérations par la mise en œuvre de fonds de garantie et d’appui technique et financier à l’Etat.

Les principaux acteurs de la coopération multilatérale dans le secteur de la microfinance sont la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale (BM), la Commission Européenne, le Fonds d’Equipement des Nations Unies du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD/FENU), le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

En plus de ces deux types de structures, on peut ajouter d’importantes structures nationales et  internationales qui contribuent fortement au développement du secteur de la microfinance au Burkina Faso. Il s’agit de structures telles que le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), Développement International Desjardins (DID) qui continue à fournir une assistance technique et financière au Réseau des Caisses Populaires de Burkina, la plus grande institution de microfinance du pays dont il est à l’origine de la création, SOS Faim ou encore AQUADEV.

 

En conclusion, le secteur de la microfinance au Burkina Faso, à l’instar des autres pays en développement prend de plus en plus d’importance. Ce qui accroit son rôle dans le processus de développement du pays, donc d’amélioration du bien-être des populations. L’Etat burkinabè fait preuve d’une volonté de faire de secteur un levier important pour le développement à travers la mise en place d’une structure telle que la Direction de la Microfinance et la rédaction d’une Stratégie Nationale de Microfinance. Cette volonté est accompagnée par des acteurs nationaux et internationaux sous la surveillance étroite de la BCEAO. Le défi majeur dans ce secteur reste l’autonomisation des IMF car bon nombre d’entre elles ne sont pas encore totalement viables et requièrent toujours une assistance externe afin d’équilibrer leurs comptes.




[1] Source : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD)

lundi 26 août 2013


La problématique de l’emploi des jeunes est une réalité importante au Burkina Faso. Les statistiques officielles montrent un taux de chômage relativement faible au Burkina Faso. Mais cette faiblesse du taux de chômage de représente en rien un aspect positif de l’économie du pays. En effet, le sous-emploi reste très important au Burkina Faso. Ce sous-emploi se caractérise par la précarité de l’emploi et la faiblesse des revenus du travailleur. Les salaires sont très bas et les activités sont menées indépendamment du niveau d’éducation de l’employé. Un exemple édifiant à ce sujet est le cas de travailleurs titulaires de Maitrise en Economie exerçant une activité requérant un niveau d’étude de BEPC. Pour pallier à cette situation de sous-emploi massif des jeunes et de précarité de l’emploi, l’Etat Burkinabè a mis en place en 2008 la Politique Nationale de l’Emploi (PNE) qui se donne comme objectif général d’accroitre les opportunités d’emplois décents afin de contribuer à la lutte contre la pauvreté au Burkina Faso.

La problématique de l’emploi des jeunes se résume au fait que les jeunes, aptes à travailler, sont à la recherche d’emploi et qu’ils n’en trouvent pas. La fonction publique ne peut pas et ne saurait absorber toute l’offre de travail disponible. La panacée devrait donc venir du secteur privé. Toutefois, la réalité est que, à l’état actuel des choses, le secteur privé ne peut pas absorber cet excédent main-d’œuvre également. Les raisons de la non-absorbation de cet excédent de main-d’œuvre peuvent être déterminées à travers trois (3) éléments que sont la dynamique de l’économie burkinabè, la non-compétitivité de la main-d’œuvre et la faiblesse de la promotion de l’entreprenariat.

La dynamique de l’économie

L’économie burkinabè reste caractérisée par un taux de croissance faible par rapport aux besoins de l’économie et surtout très erratique. Entre 2000 et 2009, la croissance moyenne a été de 5,2% avec un pic de 8,7% en 2005. Cette croissance reste en deçà des 7% de taux de croissance continue qu’il faudrait pour que les choses évoluent positivement et de façon perceptible. La croissance dépend essentiellement de facteurs externes que le pays ne peut pas contrôler. Il s’agit, entre autres, de la pluviométrie et des prix des matières premières. Le caractère erratique de la croissance n’incite pas les acteurs économiques à faire des investissements car les garanties de retour sur investissement ne sont pas nettement perceptibles. Selon la loi de la demande effective de Keynes, les entrepreneurs vont augmenter le niveau d’emploi sur la base des incitations et des signaux qui sont donnés par le marché et l’économie dans son ensemble. Ces informations ont trait à la croissance économique (tendance), la stabilité politique et les incitations positives en faveur de l’investissement qui sont créées par les autorités du pays. Cette augmentation de l’emploi permettra d’absorber l’excédent de main-d’œuvre disponible et ainsi de réduire le niveau de chômage et de sous-emploi. Aussi, l’utilisation du niveau d’emploi idéal pour bénéficier des opportunités offertes par l’économie permet de créer plus de valeur ajoutée, donc plus de croissance. L’augmentation de la valeur ajoutée permet de créer plus d’opportunités d’emploi. Ce qui nous met dans un cercle vertueux qui permettra de maintenir l’économie à un faible niveau de chômage tout en réduisant le niveau de sous-emploi car une croissance de qualité entraine la création d’emplois de qualité.

En résumé, la problématique de l’emploi peut être résolue par une croissance forte et soutenue au Burkina Faso. Des incitations fortes venant des autorités politiques du pays permettent de rassurer ou d’éloigner les potentiels investisseurs. C’est pourquoi en plus d’une croissance forte et soutenue, il faut créer un environnement politique et social stable[1]. Une économie peut créer suffisamment de valeur ajoutée pour accroitre le niveau de l’emploi. Toutefois si au niveau local, la main-d’œuvre n’est pas assez compétitive pour occuper les nouveaux emplois créés, du fait de la mondialisation de nos jours sans cesse grandissante, ces emplois locaux seront occupés par des expatriés ayant les compétences requises pour les occuper. Il y a donc une nécessité à ce que le système local crée de potentiels travailleurs qualifiés, compétents et aptes à satisfaire la demande des entreprises en matière d’emploi.

La compétitivité de la main-d’œuvre locale

La compétitivité de la main-d’œuvre locale est déterminée par la capacité du système éducatif national de mettre à la disposition du marché de l’emploi des travailleurs qualifiés et disponibles pour les différentes demandes des entreprises. Pour arriver à une telle fin, il faudrait que le système éducatif du pays fasse preuve d’une bonne efficacité.

Le système éducatif burkinabè actuel ne met pas des demandeurs d’emplois hautement compétitifs sur le marché. En effet, la formation reste toujours théorique et peu adaptée aux besoins du marché du travail. Le principal centre de formation de travailleurs hautement qualifiés, qui est l’université, est en crise depuis des années. Toutes les initiatives qui ont été prises pour résorber cette crise telles que la mise en œuvre du système LMD (Licence-Master-Doctorat) n’ont toujours pas encore résolu cette crise. L’enseignement privé connait plus de stabilité mais les réalités sont les mêmes ; la formation reste toujours très théorique. Chaque année, plus de 1000 diplômés sortent de l’Université de Ouagadougou. Nous même étant un produit de cette université, nous pouvons dire que tout au long de leur parcours la quasi-totalité de ces diplômés n’a jamais suivi de formation sur les techniques de recherche d’emploi dans le cadre de leur formation ; ou encore de formation sur la rédaction de CV et de lettre de motivation. Ainsi, en plus du caractère trop théorique de leur formation, les étudiants ne sont pas outillés de sorte à pouvoir se positionner de la meilleure des façons sur le marché de l’emploi.

Un autre aspect, non des moindres, est l’inadéquation entre la formation et les besoins du marché de travail. Les formations offertes ne sont pas, dans la majorité des cas, en rapport avec les besoins réels de l’économie burkinabè. Ces formations devraient être plus calibrées sur les réalités de l’économie burkinabè. Ces réalités sont que 80% de la population burkinabè est à vocation agricole, l’élevage est un secteur à très fort potentiel pour le Burkina Faso, le pays est entré dans le cercle restreint des pays miniers. A titre d’illustration, il existe des universités dans certains pays tels que la France où des filières sont ouvertes pendant 2 ou 3 ans le temps de former la ressource humaine qu’il faut pour satisfaire la demande dans un secteur bien précis qui se trouve être en plein essor à une période donnée. Ce type de stratégie permet de ne pas former des individus dont la probabilité de trouver un emploi après leur formation reste très faible. Quelle est la nécessité pour un pays comme le Burkina Faso d’avoir chaque année plus de 400 maitrisards en Economie ? Et 400 autres maitrisards en Droit ? Loin de nous l’idée de remettre en cause la pertinence d’un économiste ou d’un juriste au Burkina Faso.

L’Etat gagnerait a impliqué de façon plus forte le secteur privé dans le choix et la création des filières de formation. La situation idéale serait que l’Université en plus de former les chercheurs de haut niveau et hautement qualifiés devrait former des cadres et des employés de haut niveau et hautement compétents à la disposition des entreprises de la place, à l’instar de certaines entreprises qui possèdent leur propre école de formation ou encore des écoles telles que l’Ecole Nationale des Régies Financières (ENAREF) ou l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM).  Tout individu formé par une université publique qui ne travaille constitue un gaspillage des ressources de l’Etat. Plus l’individu dure dans la situation de chômage, plus le gaspillage est important car le stock de connaissance se déprécie avec le temps d’inactivité. L’Etat lui-même n’a donc pas intérêt à ce que les produits (diplômés) des universités publiques  soient au chômage. La situation actuelle n’est donc pas optimale car ni les produits (diplômés) ni l’Etat encore moins le marché du travail n’est satisfait. Il y a donc nécessité que les choses évoluent positivement pour le bien de toutes les parties. Les entreprises pourraient disposer d’une main-d’œuvre disponible et qualifiée, les diplômés pourraient très vite rentabiliser l’investissement qu’ils ont effectué dans leur capital humain et l’Etat verraient ses investissements rentabilisés pour le bien de la nation toute entière. Les Assises sur l’Enseignement Supérieur tenues les 14 et 15 juin derniers constituent une très bonne initiative, qui espérons-le, pourrait permettre de trouver la solution optimale pour toutes les parties prenantes.

Pour donner plus de compétitivité à la formation actuelle, il faudrait la rendre plus pratique. Pour cela, les activités extra-académiques pourraient jouer un très grand rôle. L’expérience montre que, à diplôme égal,  les étudiants ayant eu une vie associative intense lors de leur cursus universitaire sont plus aptes à trouver de l’emploi et sont plus qualifiés que ceux n’ayant eu aucune vie associative. Il faut donc accompagner et encourager les étudiants à avoir un niveau d’activités extra-académiques important. Il faut également accompagner les associations et organisations de jeunes qui militent en faveur du développement des étudiants à travers des formations extra-académiques. Cet accompagnement peut être financier ou matériel. Ce soutien peut se matérialiser par la construction de locaux au sein des universités au profit des associations estudiantines non syndiquées. Lorsque le système éducatif arrive à mettre de potentiels travailleurs compétitifs et hautement qualifiés sur le marché, cela constitue un avantage pour les secteurs privé et publique mais aussi pour la promotion de l’entreprenariat.

La promotion de l’entreprenariat

La promotion de l’entreprenariat chez les jeunes constitue une alternative importante pour résoudre la question de l’emploi chez les jeunes. Cette alternative s’inscrit de façon plus globale dans le cadre de la promotion des initiatives du secteur privé et de leur renforcement. La promotion de l’entreprenariat constitue une bonne panacée aux préoccupations liées à l’emploi dans un pays. Toutefois tant que certaines conditions minimales ne seront pas réunies cette option ne pourrait pas atteindre l’impact recherché en matière de lutte contre le chômage et de réduction du sous-emploi. Il s’agit de la formation en entreprenariat et du financement des initiatives des jeunes.

Un accent doit être mis sur la formation en entreprenariat. Cette formation doit être donnée de façon transversale dans les différentes filières d’étude. Elle doit être intégrée dans les programmes d’études le plus tôt possible. Idéalement, en intégrant l’entreprenariat comme module de formation dès le secondaire, l’Etat inciterait de nombreux élèves à mettre en valeur leurs potentialités et réduirait les charges en ayant moins d’élèves à prendre en charge pour les cycles supérieurs. D’autant plus qu’au vu de la situation actuelle l’emploi n’est pas plus garanti avec un niveau d’étude supérieur qu’avec un niveau d’étude secondaire. Cette intégration de l’entreprenariat dans tous les cursus est valable tant dans l’enseignement général que dans l’enseignement professionnel. Le but étant d’inculquer l’esprit d’entreprenariat à tous les produits (diplômés ou non) que le système éducatif va générer. L’Etat burkinabè a entrepris des initiatives qu’il convient de saluer sur la question de l’entreprenariat. Il s’agit d’initiatives telles que la formation de 5 000 jeunes entreprenariat par an ou encore les sessions de formation en entreprenariat qui sont organisées par l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi (ANPE). En plus de la formation en entreprenariat, un autre élément crucial reste la question du financement des jeunes entrepreneurs.

Une fois la formation donnée et l’esprit d’entreprenariat inculquée aux potentiels futurs entrepreneurs vient alors la question du financement. En effet, la quasi-totalité des jeunes entrepreneurs ont un besoin important de financement. Ce besoin est d’autant plus important que le niveau de pauvreté au Burkina Faso réduit les possibilités d’autofinancement. Le système bancaire actuel n’est pas favorable car les garanties exigées sont pour la plupart du temps quasiment impossibles à satisfaire pour un jeune potentiel entrepreneur. L’Etat a mis en place des systèmes de financement tels que le Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ) ou encore le Fonds d’Appui au Secteur Informel (FASI). Ces différents fonds permettent d’atténuer un tant soit peu les difficultés de financement que rencontrent les jeunes potentiels entrepreneurs. Toutefois, ces fonds restent limités par rapport à la demande sans cesse croissante. Aussi, les conditions, certes plus souples que celles du système bancaire, restent encore difficiles à satisfaire pour les jeunes.

Conclusion

Nous pouvons dire que la problématique de l’emploi des jeunes reste une préoccupation majeure au Burkina Faso. Cette préoccupation est d’autant plus importante que la dynamique actuelle de l’économie Burkinabè ne favorise pas une forte création d’emplois. Aussi, le caractère théorique du système éducatif ne favorise pas l’entreprenariat chez les jeunes. En dépit de cela, l’entreprenariat reste une solution efficace et durable pour résoudre la problématique de l’emploi des jeunes. Il permet de créer directement des emplois pour les jeunes mais aussi, il permet d’accroitre la dynamique de l’économie à travers un renforcement du secteur privé. Il faut donc que l’Etat accompagne la promotion de l’entreprenariat à travers son intégration dans les cursus scolaires et universitaires dans un premier temps et l’amélioration des conditions d’accès et le financement des jeunes potentiels entrepreneurs.



[1] Ces conditions en elles-mêmes déterminent aussi la croissance du pays.

vendredi 17 mai 2013

Participation à la formation Web 2.0 et médias sociaux pour le développement organisée par le CTA et Yam Pukri



Le CTA en collaboration avec Yam Pukri a lancé une campagne de formation sur le web 2.0. Le but de cette formation est de doter les acteurs du développement d’outils qui pourront leur permettre d’accroitre encore plus leur efficacité dans leurs actions de développement et de créer une synergie d’action entre ces acteurs de développement.

Cette formation s’est déroulée en cinq (5) jours du 13 au 17 mai 2013 au centre de formation de Yam Pukri. La formation a été dispensée par une équipe de Yam Pukri composée de quatre personnes que sont : Sylvestre OUEDRAOGO, Leticia SON, Yacouba DAO et Asseta SAWADOGO.
Les participants sont venus de divers organismes publiques, privés et associatifs et de tout le Burkina Faso.

Jour 1 : Web 2.0 et accès à l’information

Les participants se sont présentés et ont exprimés leurs attentes vis-à-vis de la formation et des formateurs.
En ce premier jour de formation, il a été procédé à une présentation des deux organisations qui sont à l’origine de cette formation : le CTA (www.cta.int) et Yam Pukri (www.yampukri.org).
Avant de commencer la formation à proprement parler, une évaluation du niveau de connaissance des participants sur les médias sociaux en particulier et l’informatique en générale a été effectuée.
La première formation a constitué en une présentation du web 2.0 à travers son origine, son contenu et les utilisations qu’on peut en faire. Des discussions et des partages d’expériences ont faites sur les opportunités et les menaces que cet outil peut représenter.
Par la suite, les participants ont été introduits aux programmes suivants :
- Recherche avancée avec Google
- Google Alerts
- Flux RSS : Google Reader
Ces formations ont été d’une part théoriques et d’autre part pratique. L’accent a surtout été mis sur la pratique à travers des travaux pratiques et des exercices.

Jour 2 : Collaboration à distance et VoIP

Avant de commencer avec les formations du jour, une évaluation de la journée précédente a été effectuée. Un cadre a été créé afin que les participants fassent des remarques et des suggestions  amélioration des prochaines sessions de formation.
Les formations du jour ont porté sur :
- Les wiki : utilisation et création
- Google Drive est ses fonctionnalités
- Skype

Jour 3 : Cartographie, Micro-Blogging et les Blogs

Après l’évaluation de la journée précédente et les commentaires, les formations du jour ont porté sur :
- Google Maps
-Twitter
- Blogger

Jour 4 : Réseaux Sociaux

Après l’évaluation du jour précédent, deux principaux réseaux sociaux ont été présents; l’un professionnel et l’autre plus généraliste. Il s’agit de :
- LinkedIn
- Facebook.

Jour 5 : Web 2.0 et les médias pour le développement

Le module Web 2.0 et les médias sociaux pour le développement a été présenté aux participants à travers un support CD qui leur a été remis. L’avantage est qu’ils pourront toujours se servir de ce CD pour approfondir leurs connaissances sur les médias sociaux et pour relayer les connaissances acquises dans leurs réseaux respectifs.
Des exercices globaux sur tous les outils enseignés ont été donnés et traités par les participants. Ensuite, une Foire aux Questions (FAQ) a été ouverte entre les participants et les formateurs.
L’atelier de formation s’est terminé par une évaluation globale de tout le processus depuis le contenu des formations jusqu’aux conditions de formations et des recommandations ont été faites à l’endroit de toutes les parties.

Observations générales

Cette formation a été très bénéfique pour les participants. Le caractère très pratique a permis de s’approprier tous les outils qui ont été présenté. Même, les participants qui avaient déjà un certain niveau d’utilisation de certains outils ont fortement appris durant la formation. La plupart des participants se sont inscrits pour l’utilisation des outils présentés et ont commencé à les utiliser séance tenante. Le seul point noir de cette formation était la connexion Internet qui n'était pas de très bonne qualité. C'est sûr qu'en connexion de qualité supérieure aurait permis de faire encore mieux que ce qui a été fait.
Nos sincères remerciements vont à l’endroits des formateurs de Yam Pukri et du CTA pour cette opportunité qui nous a été offerte d’accroitre encore plus notre impact dans le cadre des activités de développement que nous menons.